Quid des bêtes que le livre de base se propose de nous voir affronter ?
Avec le nouveau système de combat, on ne se contente pas de regarder le nombre d’attaques dont disposer un ennemi pour en égrener les coups à chaque tour. Désormais, chaque ennemi dispose de différents Traits qui vont :
- Lui apporter des résistances et des faiblesses.
- Dicter en partie son comportement.
- Lui procurer des attaques spéciales (qui s’activent généralement lorsqu’elle gagne de l’Avantage)
Voyons ce que ça donne au travers de trois exemples, avec une bête sauvage, une créature humanoïde (enfin, gobelinoïde) et une grooosse bête pas sympa.
1. Le Sanglier.
Récoltant ce qu’ils peuvent dans les forêts, les sangliers sont des créatures vivant recluses, mais lorsqu’elles sont acculées elles se battront avec ténacité en utilisant leurs défenses acérées. La plupart font un peu moins de deux mètres de long, mais certains grandissent jusqu’à atteindre des proportions remarquables. Les plus énormes sont prisés par les orcs, qui s’en servent de montures de guerre.
Cette belle bête dispose des traits suivants :
- Armure de valeur 1
- Bestiale (pas de pensée rationnelle, elle fuit devant le feu, n’utilise en défense que l’esquive… si elle perd la moitié de ses points de vie elle prend la fuite, etc)
- Cornes (permet d’effectuer une attaque gratuite lorsque la créature obtient un Avantage grâce à une charge)
- Vision nocturne
- Frileuse (facilement effrayée par la magie, et gagne 3 foix la condition “Brisée” si confrontée à ça)
- Grandes enjambées (mouvement multiplié par 1.5 lors d’une course)
- Arme +6 (inclut déjà le Bonus de Force)
Ainsi que des traits optionnels suivants :
- Belliqueuse (la créature aime se battre, tant qu’elle dispose d’un Avantage elle ne subit aucun effet psychologique)
- Frénétique (en état de frénésie, une créature attaque sans retenue, gagnant des attaques gratuites disposant d’un bonus de +1 en Force)
- Infecté (la victime d’une blessure doit réussir un Test d’Endurance facile (+40), en cas d’échec il s’agira d’une plaie infectée)
- Grande taille (la taille des créatures influe sur le calcul des points de blessure)
- Territoriale (protège une zone, donc ne s’enfuit pas si on combat dans cette zone, mais ne va pas non plus pourchasser ceux qui s’en éloignent)
- Entraînement (résistance à certaines conditions ou certains environnements)
2. L’Orque ! L’Orc ?! Enfin bon, vous voyez de qui je parle.
Les orcs sont brutaux, sournois, belliqueux et presque immunisés à la douleur. Ils ont des corps musculeux et imposants, des épaules larges et puissantes. Ils ne laisseront pas un détail comme un bras coupé les empêcher de récolter un bon butin. Ils sont construits pour le combat et aiment ça plus que tout. Quand il n’y a plus d’ennemis à combattre, ils s’en prennent aux groupes de peaux-vertes rivaux. Et s’il n’y a pas tel groupe, ils se battront tout simplement entre eux. Bien que n’étant pas aussi nombreux que les Gobelins, ils sont plus gros et plus costauds, et aiment le leur faire savoir en toute occasion. Les orcs peuvent atteindre des tailles prodigieuses, avec des orcs plus forts, plus énormes et plus agressifs à qui on accorde naturellement plus de prestige : dans leur société guerrière, la force fait loi. Certains orcs chevauchent des sangliers dans la bataille, une vision qui ne manque pas de terrifier ceux qui ont la malchance de la contempler.
Outre les traits mentionnés plus haut, on retrouve ici :
- Tenace (la créature se relèvera toujours, tout coup critique non mortel pourra guérir… même s’il s’agit d’agrafer un membre coupé)
- Sans douleur (tous les coups critiques qui n’amputent pas sont ignorés)
- Attaque à distance +8 (portée de 50 yards, environ 46 mètres)
3. La Manticore.
Oups, attendez, c’est pas celle qu’on retrouve dans le bouquin de Cubicle 7, celle-ci date de 1607 on dirait. Hmm…
Ah, hop, la voici :
Heureusement rares, les Manticores sont d’une férocité tenace, cherchant à débarrasser leur territoire des prédateurs rivaux, et ce avec une extrême brutalité. Cela signifie que vous vous rendez assez vite compte du fait que vous arrivez sur le territoire d’une Manticore — les corps d’autres monstres joncheront les environs. Cette créature a la tête et le corps d’un grand chat torturé (bien que son visage ait parfois une allure bien trop humaine), les ailes d’une chauve-souris et une terrible, sournoise, queue barbelée.
Admirez la taille “énorme” de cette bestiole qui lui confère la bagatelle de 72 points de blessure.
Traits notables :
- Vol
- Venin (sur Test de Résistance raté, la victime gagne un cran de condition “Empoisonnée”)
- Morsure +9, Queue +8 et Arme +9, soit potentiellement attaques par tour (sans compter les effets éventuels de la haine présentée comme optionnelle). Certaines attaques comme la Morsure nécessitent toutefois de consommer un Avantage. Idem pour l’attaque de queue, sauf que celle-ci peut aussi faire tomber les adversaires blessés s’ils sont de plus petite taille que la créature.
- Mutant (à lancer sur la table des mutations du chaos)
Mais ça donne quoi ?
Je n’ai pas encore simulé de combat, mais j’ai lu les compte-rendus de quelques MJs l’ayant fait sur le serveur discord anglophone. Ils ont surtout testé avec le troll et il défonce allègrement les chétifs humains dès qu’il gagne de l’avantage. Je pense que ça doit être le cas avec toutes ces grosses créatures : tant que vous avez le dessus, vous pouvez tenter de ronger peu à peu leur grand nombre de points de vie… mais gare au moment où elle commencera à accumuler de l’Avantage, car celui-ci va vite se transformer en attaques supplémentaires qui pourraient lui rapporter à nouveau de l’Avantage et entamer ainsi une sale série de coups pour les pauvres Reiklanders.
En contrepartie, les carrières proposent désormais de très nombreuses compétences et talents permettant d’atteindre un très haut niveau en CC et d’obtenir de nombreux bonus de dégâts. En somme, la grande gagnante c’est la faucheuse car la létalité augmente de tous les côtés :p
Et combien ça nous fait de bestioles ?
Les pages 311 à 337 sont remplies de créatures diverses, chacune disposant de son illustration. Une belle réussite, je trouve !
Bêtement vôtre,
Feldo
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